Située sur la Chaussée royale, cette belle demeure à la mode de Pondichéry date de la fin du XVIIIe siècle.
Elle a été construite dans les années 1770 par Julien Gonneau-Montbrun, l’un des plus importants colons de l’île. Une dizaine d’années plus tard, sa fille Ombeline et son mari Henri-Paulin Panon-Desbassayns font construire à Saint-Gilles-les-Hauts une grande maison en pierre qui est presque la copie conforme de cette maison. Il s’agit de l’actuel musée de Villèle.
A l’époque, la villa de Saint-Paul se situe à l’écart du centre-ville. Tout comme aujourd’hui, l’entrée officielle se fait par un grand portail en maçonnerie donnant sur la Chaussée Royale. Sitôt le baro franchi, on pénètre dans un jardin d’apparat, aujourd’hui disparu. La maison s’élève sur une terrasse, afin d’éviter les inondations lors de la montée fréquente des eaux de l’étang. Les dépendances sont réparties à l’arrière dans un bâtiment en U donnant sur la rue Saint-Louis.
Les façades est et ouest, avec leurs varangues superposées soutenues par de lourdes colonnes trapues et le décor de moulures qui couronne l’édifice sont dans les années 1770 d’un luxe sans précédent dans l’île. Les aménagements intérieurs aujourd’hui disparus sont tout aussi luxueux.
En 1800, au décès de Gonneau-Montbrun, sa fille en fait sa maison de ville. En 1858, sa petite-fille la donne à l’Evêché qui y installe un collège. Inoccupée à partir des années 1880 aux années 1940, la maison tombe en ruine. Restaurée par des prêtres venus de Chine, elle accueille une école franco-chinoise de 1958 à 1970 et abrite aujourd’hui le siège d’une association culturelle chinoise.
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