Boutique chinoise de la Réunion
Epicerie pays chinoise traditionnelle
Souvent tenues par des réunionnais d’origine chinoise, d’où leur nom, ces petits commerces de proximité distribuent des produits alimentaires et domestiques, et bien d’autres “merveilles”.
Safran, gros sel, riz, sucre, sosso maïs, bonbon coco la recette ici, farine, arrow-root, snook ou sounouk qui est un poisson salé que vous pourrez cuisiner en rougail comme le rougail de morue (recette ici), gâteau patate, camembert Gérard, sardines Robert que vous pourrez déguster en terrine, bonbon de miel de la Réunion, beurre Sovaco, bonbon chemin de fer, bonbon sec, bonbon colodent pistache (recette de nougat), pain, bonbons piment et aussi les samoussas… mais aussi savates, romans-photos, vernis à ongles, crayon, gomme, Savon de Marseille, bouton-pression, peigne, eau de Cologne… la boutik sinois est un véritable inventaire à la Prévert.
Leurs vitrines extérieures présentent souvent de superbes “bric à brac”. Bien que les plus récentes aient opté pour un mobilier moderne, nombreuses sont celles dans lesquelles subsistent : vitrines intérieures, comptoirs, étagères en tamarin, natte ou letchi… voire boulier, à l’aide duquel le commerçant fait les comptes. Certains “sinois” perpétuent également la tradition du carnet dans lequel sont inscrits les achats, qui sont ensuite payés en fin de semaine ou de mois.
Situées à des points stratégiques (angle de rues en ville, grands croisements d’itinéraires…), les boutiks disposent généralement d’une buvette attenante où les habitués se retrouvent pour un coup d’sec.
Bien que le commerce ait évolué et que les grandes surfaces se soient multipliées depuis les années 1980, la boutik reste un espace de rassemblement et de convivialité. Elle est un véritable lieu de rencontre et le point de départ de nombre de “la di, la fé”. Il est vrai toutefois que vous en trouverez de nos jours plutôt dans les coins retirés qu’en pleine ville.
Vecteur de modernité, la boutique sinois s’est installée dans les campagnes et les villes pour y apporter les produits alimentaires de base. Pour satisfaire le plus grand nombre, son assortiment tient compte des habitudes alimentaires d’une population d’origine diverse : africaine, européenne, chinoise, indienne, malgache…
Mes parents dont mon père ,originaire de Canton comme beaucoup de ses confrères chinois sur Saint Joseph,tenait une petite boutique en bois sous tôle à l angle de deux chemins de terre .Le premier reliait le quartier de Goyaves à celui du Butor en longeant le terrain de foot de la ville.Le second était régulièrement emprunté par les gens de Manapany qui se rendait à pied au centre ville en utilisant la passerelle de la Rivière des Remparts.Dans les années 50 et 70 ,chaque quartier de la commune avait une ou plusieurs boutiques qui étaient alors là où on faisait ses courses mais aussi où on se retrouvait après des journées de dur labeur pour boire un coup et refaire le monde.